Prêts à larguer les amarres ? Confiez votre voyage au club Lagaf ! Sensations garanties !
25/04/2025.
Ok, je l’avoue. Je n’ai rien géré pour ce périple en Corse. Pour une fois que je n’organise pas les trajets, les hébergements, les activités, je voulais me garder un maximum de surprises. Je ne voulais pas me « spoiler » la Corse. Et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçue.
Bon, qu’on se le dise de suite, je ne suis pas membre du club, je suis ici parce que Grèg, mon amoureux, et Isaac, mon merveilleux fils, sont Lagafiens. Je ne suis donc pas associée au groupe WhatsApp du club, très sélect. Et en plus, cher lecteur, il semble que ma personnalité ne marque personne puisque j’ai été bien souvent oubliée dans les groupes créés pour la Corse. Je ne pouvais donc pas anticiper le déroulement de cette merveilleuse journée.
Revenons-en à nos baudriers : veille du départ, je demande donc l’heure de rendez-vous à Grèg, qui m’informe que Nathanaël (Natou), notre «pilote» de covoiturage «nous» a donné rendez vous au plus tard à 9:30 au local de Ranchot (précision donnée dans un groupe où je ne suis pas pour ceux qui suivent).
Donc, on est y est à 9:00, normal, nous sommes en horaire «Grèg». Car Grèg est toujours très large en terme de planning. Trop large.... Si : être prêts à embarquer 3 heures avant le départ de l’avion, c’est du temps perdu !!! Le nombre de fois où j’ai râlé d’être sur place, l’avion pas encore sur le tarmac, où j’ai soupiré de ne pas être restée sous la couette quelques heures de plus!!!!! Mon dieu...Plus jamais je me plaindrai d’être en avance !!! PROMIS !!!!!!!
Guillaume arrive donc à 9:30, Nathanaël et Nathalie (les deux Naths) peu de temps après (note pour moi même : « au plus tard » ne signifie pas grand-chose en langage lagafien) et on charge la remorque et les voitures.
On voyage «léger»: merci GRAND FRAIS pour les dons faits au club : pommes, carottes, riz, semoule de première qualité pour nous faire de délicieux taboulés, jambon à l’os, une meule de morbier, etc. de quoi nourrir la troupe pendant une semaine. Pour l’« hydrater», on remplit également les caisses de différentes boissons (alcoolisées pour 99 % d’entre elles, le 1% restant servant à faire des cocktails). Et comme on part en Corse pour une semaine « multi activités », on se charge aussi de cordes, baudriers, casques, combinaisons… Purée, j’ai oublié mes bâtons de marche !!! Le boulet !!! On a le temps d’aller les chercher, mais Greg refuse… (Mon piriforme s’associe à moi pour remercier Marie pour le prêt des siens) Et je me dis, rétrospectivement, que j’en aurai entendu parlé pendant toutes les vacances si on avait pris le temps d’aller les chercher !! Mais vous comprendrez plus tard…On attend Clément qui arrive avec son matos, estampillés Cléclé. La remorque est pleine à craquer, le coffre de toit et ceux des véhicules aussi !
Reste Rourou de Neufchatel, qui est pris dans les bouchons (?). On prend le temps de discuter, on mange les croissants apportés par Natou, on a hâte de rencontrer ce « parfum de vanille » colombien suisse qui n’a rien chargé et qui finit par arriver tout souriant...Il a tout compris ce malin!
Prêts à partir, on apprend qu’on mange chez Nico à Bourg en Bresse, information donnée dans un groupe où je ne suis pas (Je ne vous avais pas menti). Ça fait quand même beaucoup de coupure, mais j’ai toute confiance, je ne me pose pas trop de questions ! On part donc à 10:50, voire plus, je ne sais plus trop…
Sur la route, tout se passe bien. Nous sommes tous très détendus et heureux : on part en vacances qui promettent d’être marquantes. Nathalie s’endort de suite, épuisée par sa nuit de travail, on discute les 3 et on rigole bien.. Un talkie walkie permet de garder le contact avec la voiture de Guillaume. On roule pendant 1 heure 30 et le GPS nous indique de prendre la prochaine sortie à droite.
Surprise : Guillaume va tout droit. Premier indice qui aurait dû m’alerter mais qui passe complètement inaperçu!!! Un appel au talkie nous confirme qu’on doit faire un détour d’une « petite » demi-heure !
Arrivés chez Nico, on est reçus comme des Rois ! L’ambiance est conviviale, on prend le temps de boire l’apéro, de manger des entrées, le plat principal, Rourou sort une galette, on boit le café. Nico propose le digestif mais là Guillaume indique l’heure et dit que normalement, on devrait déjà être repartis… Deuxième alerte : celle ci est plus ressentie que la première. Il est 13:30, le temps de mettre les affaires de Nico dans la voiture, vite fait bien fait, on part à 13:45.
Natou reprend le volant en nous disant qu’on changera de conducteur au prochain arrêt… la bonne blague!!Il ne sait pas le pauvre qu’on se lance dans un défi que personne ne soupçonne encore et dont on ne sortira pas indemne !!! Pourtant, il y a eu deux alertes !!!
Sur la route, Guillaume nous informe que le timing sera serré et qu’on ne fera pas de pause. On acquiesce mais sans se rendre vraiment compte de ce que ça veut vraiment dire. Nathalie dort et Grèg et moi se délectons des anecdotes de Natou.
Et à 15:30, la bonne ambiance va disparaître : je demande (il était temps me direz-vous, mais qu’est-ce que ça aurait changé ?):
« À quelle heure on prend le bateau ?
- 20:30
-Mais à quelle heure il faut qu’on soit au port ?
-20:30 je pense.
-je ne crois pas non, ça doit être comme l’avion, il faut y être avant?
-le billet est devant toi, regarde. »
Et là… Il y a des images traumatisantes dont on ne se remet pas. Et la vision de ce papier A4 que je déplie et où je lis « Si vous possédez un véhicule vous devez arriver au plus tôt 3 heures avant l’heure du départ et minimum 1 heure avant l'heure du départ du navire. Corsica Ferries se réserve le droit de refuser l'accès au navire si l'heure de présentation n'est pas respectée.», je ne suis pas près de l’oublier. Ça me coûtera une fortune en analyse et je sais à qui envoyer les factures...Cédric ? Tu me lis ?
Donc, départ du bateau 20:30, ça signifie 19:30 dernier carat au port. Je regarde l’heure d’arrivée estimée par le GPS: 19:36 (sic). Je joins de suite Guillaume. Ils sont trop loin de nous, le talkie Walkie ne répond plus. On regarde sur le partage de position whatsApp, ils sont devant mais pas très loin. Si on est dans la merde, bizarrement ça nous rassure qu’ils le soient aussi!!!
Ma montre vibre: un exercice de relaxation m’est proposé car il «semble» que je sois stressée!!!! Non!!! A peine!!!! Et il n’est que 15:45 à peine!!!!! Natou me rassure en voyant des signes de bonnes augures partout: des plaques d’immatriculation corse, une chanson qui parle de vacances, un papillon… Bref, tout et n’importe quoi pour me détendre!! Ses bonnes ondes en plus de ma montre qui vibre toutes les 10 minutes pour me proposer son put# d’exercice de respiration à la con ne fonctionnent pas !! Je suis tendue comme un string!!! (et encore plus vulgaire que d’habitude quand je suis stressée).
Vers 16:30, Greg nous annonce que nous sommes repassés en tête, et bizarrement, ça nous remonte le moral!!!
(On apprendra par la suite qu’un arrêt au stand façon F1 a été réalisé pour faire le plein d’essence de la voiture de Guillaume !!)
Le problème avec le GPS, c’est qu’on voit en rouge les bouchons avant qu’on soit dedans!!! et sur notre route on en voit plein !!! L’heure d’arrivée au GPS ne cesse de reculer !! 19h36- 19h42- 19-53. J’y crois encore…
Mais quand on dépasse 20:00 je perds le peu d’espoir qu’il me reste. Je me souviens précisément du moment où ça arrive: on passe devant la montagne Sainte victoire. Plutôt que de m’extasier, je suis au bout de ma vie : je me vois raconter qu’on a raté le bateau à mes amis, moi qui me réjouissais de ces vacances corses, j’imagine une de mes collègues se réjouir de mon malheur (ma montre vibre, mais elle va pas fermer sa geu# avec ses exercices de relaxation), Greg (qui a appelé Corsica Ferry pour se faire confirmer que l’embarquement est à 19:30 dernier délai) commence à regarder les hôtels, les billets pour le lendemain, Natou slalome et insulte les voitures qui respectent les limitations de vitesse, je suis en position fœtale en disant « bin, cette fois, c’est mort, ils nous laisseront jamais embarquer ») Nath dort…
Au péage de Cannes, ça bouchonne avant et après le péage. Jamais vu ça...L’heure d’arrivée passe à 20:10 !!!
Natou ne lâche rien !!! Arrivée dans Nice, c’est la cata !! Des bouchons partout !!! On grille les feux rouges, on se trompe plusieurs fois de route pour le port, Guillaume nous repasse devant, le stress est à son comble, j’enlève cette saleté de montre !!!
Arrivés au port, on ne prend pas les quais qui mènent au bateau !! Guillaume nous appelle !!! Ils sont sur le bateau !!! Et nous tout proches mais coincés dans ces satanés ruelles !! Arrivés au feu tricolore, interdiction de tourner à gauche alors que le port est à gauche !!! Natou est prêt à tout !! Tant pis !!! On prendra cette direction quitte à se prendre une amende (et à écraser un piéton).
On arrive sur le quai, on voit le bateau, contrôle des billets, des identités, on y est…
Presque… Un gendarme nous arrête.
« Monsieur, vous êtes sur un quai où des gens travaillent. Vous arrivez trop vite. Ce n’est pas bien ».
Oui, c’est pas bien, fouette-nous, crache nous dessus mais plus tard, on a un bateau à prendre !!!
Et là, petit signe de la main !! Il nous laisse passer !!! On va l’avoir ce bateau !!!! Rourou nous attend aux portes du bateau !!!! On y est bordel !!! Guillaume, Clément et Nico un peu plus loin !!!! Ce n’est pas un rêve !! On y est vraiment !!
Et même si on s’était dit quand on les a dépassés « c’est chacun pour sa gueule », c’est vraiment bien d’être les 8 sur le bateau !! Trop contente !!!
On se gare, je comprends l’expression « ça m’a scié les pattes » car elles ont dû mal à me soutenir !! Derrière nous les portes du bateau se referment : il est 20:17.
Sur le pont, nous croisons Yannig : il se rend également en Corse mais en famille. C’est dommage… Il a raté ce merveilleux moment, calme et serein avec le départ « club ». Il est arrivé à Nice en début d’après midi… Il n’a pas joué à la roulette russe !!! Arrivés 5 minutes avant le départ, ça s’est du défi !!
Pour décompresser, nous boirons « quelques » Piétra, bières corses fort goûteuses. J’en prendrai largement ma part (demandez à Nico). Fallait bien me remettre de mes émotions, vous comprenez !
Mais on y est !!! Et la semaine « multi activité »sera fabuleuse…Je vous laisse découvrir la suite de nos aventures dans les récits passionnants rédigés spontanément par les autres joyeux lurons. Je vais, pour ma part, boire un remontant, l’écriture de ce récit a réveillé des traumas! A la vôtre !!
CRISS.
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