samedi 7 octobre 2017

La trouille , c'est pas de la peur ou comment j'ai vaincu la Sarrazine

Rdv au parking des sources du Lison à 9h20 (10 minutes d'avance pour Anthony et moi) c'est dire si on ne voulait manquer cela pour rien au monde.

Même pas le temps de voir qu'il pleuvait que nous voilà partis au dessus de la Sarrazine.
J'ai juste eu le temps de dire à Anthony que si la pluie gênait, on pouvait rentrer. il a rigolé ...( Non j'ai pas peur !!!!)


Ensuite, Anthony m'a expliqué que tous ceux qui avaient fait ce fameux rappel se sont ch... dessus la première fois. .... (Non j'ai toujours pas peur.)

Ensuite il m'a dit que certains avaient même fait demi tour ... (Toujours pas peur)

Il m'a dit aussi que certains avaient fait demi tour une fois sur la corde et après avoir fait quelques mètres de descente ... (Vraiment, la peur je ne sais pas ce que c'est.)



Bon allez c'est parti



Anthony descend installer le fractio à 10-15 m en dessous du départ;

On installe 2 cordes comme cela on peut rester les 2 au relais.

Les premiers 10 m sans trop de soucis.


C'est à partir du fractio que j'ai eu comme qui dirait euh ... des petits guilis dans le ventre.
Et là ... tout se met au ralenti ... On fait les mouvements à 2 à l'heure... Pourquoi ???? j'vous l'demande moi ! La peur ... nooonnnn ! tu rigoles ou quoi !


le relais passé , je commence la descente . Là, c'est pire ... les petits guilis dans le ventre se transforment en ... "'tain ... qu'est ce que je fous là".

le poids de la corde me ralentit encore plus que mes mouvements ralentis ! c'est dire l'allure à laquelle je descends. Aussi, les gants de bucheron c'est bien ! mais je n'aimerais pas qu'ils se coincent dans le oka et que je ralentisse mes mouvements ralentis sur ma corde qui me ralentit !


Au bout de 10 minutes (c'est à dire 10 m en dessous du relais) ... le premier qui rigole j'le bute !

Donc je disais 10 m 00 en dessous du relais (c'est à dire dans la partie haute du porche de la Sarrazine, Ooooo Miracles ... des grimpeurs au fond de la voûte).

Et là , je sais pas pourquoi, j'étais tellement heureux de les voir que, tout de suite je leur ai dit Salut ... Un vrai Salut comme si ils allait venir me serrer la main ...

Tu parles, à portée de main : "non". Mais à portée de voix : "oui" : ils m'ont juste demandé si j'avais amené l'apéro ? je leur ai répondu que non .

Le point de vue était magnifique, j'avais envie de les prendre en photo sur leur petite corniche ... mais là impossible pour moi de faire une clé et de lâcher la corde . Je pense qu'à ce moment là j'ai compris que les guilis ... c'était la trouille (pas la peur non ... c'est différent : la trouille c'est quand tu te dis que c'est trop tard, la peur c'était bien avant)!

Puis j'ai embrayé la descente en tirant sur cette corde ... L'inconvénient du Oka, c'est qu'il vrille la corde. Très vite, que je le veuille ou non, j'étais dos à la paroi, face au paysage . même si j'ai un peu subi cette première descente, le paysage est magnifique avec ce léger brouillard et les couleurs d'automne qui arrivent. A noter qu'à ce moment, la pluie ne nous gênait plus .

Puis plus je descendais, plus je vrillait ... et c'est parti !! : Paysage, roche, paysage, roche, paysage, roche .
En plus de cela, vu que je ne suis pas hyper fluide dans mes mouvements, je faisais le yoyo sur cette corde.
Donc ça faisait : paysage, yo, roche, yo, paysage, yo, roche, yo.

En tout cas, j'étais heureux de toucher le plancher des vaches !
Anthony est descendu assez rapidement, nous avons passé une superbe matinée dans cet endroit magique de franche comté.
Repliage du matériel, saucisson, bière, et retour à la maison.


Merci à Anthony pour avoir assuré(et de m'avoir rassuré ) !!!


Jonathan


pour ceux qui veulent faire "la Sarrazine" ... Allez y ... ça fait pas peur !