samedi 24 octobre 2015

Grisons 2ème jour : Canyon de Gavirolas

Le départ est donné pour 8h30. Nous retrouvons nos co-canyoneurs arrivés la veille au soir, pour le petit déjeuner. Thomas nous indique que le canyon de Gavirolas possède une alimentation glaciaire donc une eau froide et un débit variable au cours de la journée. Le canyon est court et doit se descendre en moins de 2 heures. Nous serons donc sorti avant la montée des eaux qui doit débuter vers 14/15h. De plus les conditions météos sont réunis : les températures ont baissé, l'isotherme 0°C est à moins de 3000 m d'altitude et les névés de l'hiver dernier ont disparu, la neige de début de semaine a complètement fondu et malgré le brouillard de fond de vallée, de belles éclaircies sont à prévoir au dessus de 2000m, cool le canyon démarre à 2300.

Cette deuxième journée semble bien parti, mais Olivier se sent trop crevé de la veille et par peur de revivre la même "bavante", il choisit de ne pas canyoner aujourd'hui et de se faire une grasse mat. Mais "l'appel de la montagne" étant plus fort que celui de la couette, il se décide finalement à nous accompagner jusqu'au départ de la course en randonnée. Il accompagnera Natacha qui en raison de sa future maternité ne peux pas s'adonner à la descente de rivière.

Nous voilà donc parti tous les 7, Natacha, Camille, Thomas et Nicolas dans la première voiture et Fefe, Olivier et moi dans la deuxième, direction Andiast où nous devons récupérer les vignettes obligatoires pour pouvoir monter jusqu'au départ de la marche d'approche (et nous voilà délester de 25 CHF de plus, quand on vous dit qu'on paie pour tout en Suisse). Après cette formalité administrative, nous continuons jusqu'à Alp Sura sur une piste assez cabossée, la première voiture, une BMW break, ne montera pas jusqu'au dessus, Nico préférant jouer la carte de la prudence et se garer à mi-chemin.

Fefe avec son kangoo est mieux équipé pour ces pistes de montagne, nous arrivons jusqu'au parking prévu. Nous profitons alors d'un magnifique panorama sur les montagnes émergeant de la nappe de brouillard resté à nos pieds quelques centaines de mètre plus bas.

Une fois nos compagnons arrivés et après avoir chargé nos sac de canyon avec corde, bidon, néo et coupe-vent, nous voilà partis pour près de 2h de rando au milieu de ce paysage magnifique. La montée est assez raide, le sentier parfois inexistant mais Thomas armé de sa carte et des indications de ces co-auteurs nous amène à bon port.

Midi, il est temps de s'équiper
Midi, on casse une petite croûte rapide avant de s'équiper, il s'agit de ne pas traîner. Eh oui le canyon sous glacier, c'est comme l'alpi, il faut commencer tôt pour sortir tôt. Midi me direz-vous, c'est pas ce qu'on appelle tôt. Mais notre guide du jour, Thomas semble confiant, à cinq on sera sorti avant 14h. Nous laissons donc les 2 randonneurs du jour pour nous tremper dans le torrent glacé.
Le glacier se trouve à moins d'une demi-heure de marche, le torrent de Gavirolas est donc alimenté en direct par la fonte de la "GLACE".

Heureusement, la première partie est peu aquatique. Elle est constitué de petit rappel de moins de 10 mètres dans une gorge peu profonde, "typique des canyons des Grisons" parait-il.

vendredi 9 octobre 2015

Grisons 1er jour : Canyon de Lavandignas

Arrivés la veille vers 21h00 à l'hotel /auberge à LAAX, voici nos trois larrons, Guillaume, Olivier et moi, partis pour une première journée de canyon.
Réveil à 8h00, petit dèj. et préparation du matos.
Nous arrivons vers 9h30  au parking, obligatoire et payant (1 FS/h), d'où il faut prendre un bus, obligatoire et payant (6 FS l'aller). M'étonne pas qu'ils soient riches, ces suisses.......
Zut, pas de francs suisses pour le parcmètre, j'arrête une camionnette de chantier qui monte et on fait du change (1€/1FS).
Le bus arrive peu de temps après et le chauffeur prend les euros. Après 5 à 6 km, terminus au restaurant des Bargis, la marche d'approche est donnée pour 1h15 . Il fait frais, mais le soleil est là.

Arrivés au départ, nous nous équipons, Olivier et moi avec nos néo toutes neuves. Et c'est parti pour 4h30 de descente (enfin, c'est ce qui est donné dans le topo ....... )
La première partie  comporte 11 obstacles assez rapprochés dans une gorge bien sculptée et dans un encaissement de 10 à 15 m de profondeur. On enchaîne, chacun a une corde
et on équipe à tour de rôle. On s'arrête vers le chalet pour casser la croûte .
Et on repart pour les 27 obstacles (toujours sur la topo.... ), jamais bien haut (12 m maxi), mais resserrés.
En peu d’intervalle, Olivier  nous en joue 2 petites sympathiques : oubli d'une dégaine sur le point et essaie de flottaison d'un couvercle de bidon étanche ..... Je réussirai à le récupérer à taton dans la vasque suivante, coincé sous 2 blocs !

L'après-midi avance , les rappels s’enchaînent et n'en finissent pas. La fatigue commence à se faire sentir surtout que la roche est de plus en plus glissante....

D'après la topo, on devrait être sortis, mais  cette satanée passerelle (repère de sortie sur le topo) n'est toujours pas en vue !!!

Le brouillard monte et la nuit tombe quand, enfin nous arrivons .....
Ils manquent au moins 6 à 8 rappels non indiqués sur la topo !!!!

Arrivés enfin au Bargis, il fait nuit, Guillaume et Olivier sont crevés et me demande gentiment de descendre en courant aller chercher la voiture .....
Comme je ne sais pas dire non (et ils le savent), je me change et pars avec une petite frontale pour 6 km de footing (en descente) jusqu'au parking. J'ai juste peur en arrivant de voir la route barrée et l'impossibilité de remonter....
Ouf, c'est libre et malgré un brouillard à couper au couteau (suisse, bien sûr), je retrouve mes acolytes. Retour à l’hôtel , il est 21h00, nous n'irons pas au rassemblement ce soir. Trop tard, trop crevés ....

Vers 22h30, arrivée de Thomas, Natacha, Nicolas et Camille avec qui Guillaume a échangé pendant la semaine.
Nous mettons une petite charge à Thomas, qui est co-auteur du topo en lui faisant part des nombreuses cascades oubliés dans la coupe de son topo,  et nous nous organisons pour le lendemain.
Bonne nuit.
Fefe