Après un petit galop – non ; trot ? quand même
pas ; marche ?? eh bé si !- d’essais au lac
Nino deux jours auparavant, décision fût prise par deux d’entre
nous de rester au sec et de garder de la hauteur en visant une boucle
autour du massif de Bavella, partiellement empruntée au GR 20 pour
le retour, à quelques encâblures de notre camp de base aux environs
de Solenzara.
Toutefois, pour randonner avec L.A.G.A.F., contrairement à ce que
l’on pourrait imaginer, le plus dur n’est pas de mettre un pied
devant l’autre : c’est de se lever, ou peut-être même de
se coucher pour dire qu’on se lèvera – n’est-ce pas Sylvie ?-.
Et de plus, il faut âprement négocier pour partir à la presque
« fraîche » : finalement, on aboutit à un départ
camping « 8H30 » !
Mais comme chacun sait, le plus souvent il y a deux écoles en
toutes choses.
Et donc nous n’avons pas dérogé, il y eût :
- la version numérique prisée par Rourou (Julian), ET la
version papier –merci Yannig- avec boussole de mon côté. Ainsi,
Google n’ignore rien de notre itinéraire, du moindre détour
à la plus petite de nos pauses.
- la version « bossuE de Notre-Dame » pour parer au
chaud, au froid, à la faim, à la pluie et surtout à la soif ,
ET la version allégée Camelbak ™ où le plus petit des
Tupperware™ fait péter les coutures!
- La version « je veux mon bronzage à la fin du
séjour » et la version « marchons couvert »
- la version soft mais longue du parcours, ET la variante
alpine…
and so on…
Donc Rourou et moi, à bord du carrosse mis à disposition par
Jonathan, l’ « aigle de la route », enfilâmes les
lacets – de route, de chaussures -, pour parvenir au col de
Bavella.
Une petite génuflexion devant l’Immaculée qui monte la garde
sur les sommets – histoire de faire savoir que Dieu y est pour
quelque chose dans ces paysages grandioses-, puis chaussés et
équipés, nous attaquâmes la variante alpine des aiguilles.
D’emblée, on joua à la marelle ascensionnelle en suivant le
fil d’Ariane : double tracé jaune. Les dragées Fuca™ de
Coluche n’y sont pour rien, qu’on se le dise.
De jeux de couleurs en jeux de lumières, de rochers en rochers,
de grottes à cheminée à grottes servant de terrier aux lapins de
Garenne, à l’ombre des Punta ou des pins Laricio, les bleus de la
mer et du ciel en arrière-plan, nous réussîmes à tracer des
variantes de la variante pour notre plus grand bonheur. Vous
connaissez l’aiguille d’Etretat : nous avons trouvé sa
petite sœur en grimpouillant à l’aventure.
Nous avons presque touché les oiseaux – corbeaux ??-,
voltigeant au gré des courants.
Et pour pimenter l’aventure, quelques mains courantes à flanc
de dalle permettaient de franchir un passage, avec quelques sueurs
froides pour certains randonneurs peu agiles.
Enfin nous avons eu notre baptême corse : 3 gouttes de pluie
symboliques au col, au pied du bacca Pargulu, culminant à 1662m au
passage sur l’autre versant pour la désescalade, quatre heures
plus tard, avec de multiples pauses photographiques ou roboratives.
Finalement avoir rejoint le GR20 pour le retour, sur un sentier bien tracé relativement plat à travers le maquis, 2 heures 30 plus tard, nous rejoignions le col pour une Pietra, voire deux, en terrasse panoramique, où Rourou courut après les nuages, l’œil rivé à l’objectif pour des clichés uniques et artistiques.
De retour au camping, après cette marche de huit heures et un
dénivelé positif de 1000m environ, il fallut assurer pour le
rassemblement AFC. Et là encore, Rourou, indestructible répondit
présent tout en se mettant la tête à l’envers comme certains que
je ne nommerai pas, tandis que je stoppais l’after à 23heures,
histoire d’avoir bon pied bon œil pour le canyon de Purcaraccia,
dernier du séjour mais non le moindre dans nos mémoires.
En résumé : la Corse est un gigantesque terrain d’aventures
où il faut juste avoir le foie mais pas « les foies »,
et quelques « musk’es » en ordre de marche.
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