vendredi 2 mai 2025

Canyon Pollichellu


Alors, je suis désignée volontaire à l’insu de mon plein gré pour rédiger ce magnifique compte rendu de notre fabuleuse sortie canyon du vendredi 2 mai 2025. Alors, non, c’était moi qui étais désignée mais merci de l’avoir fait à ma place. J’ajouterai juste quelques discrets commentaires.

Peut-être que le fait que ce fût notre dernière sortie de ces 7 (15 pour certains) jours en Corse, journées devons-nous préciser de grand repos sportif, culinaire, et d’abstinences en tout genre... peut-être ceci explique la petite forme de chacun, à moins que ce soit déjà la nostalgie de devoir tous se quitter le lendemain... Je confirme, je suis partie en méga forme, en pleine confiance quand j’ai appris que le canyon serait géré par les « bébés » encadrants. Et j’avais hâte que ces vacances pourries se terminent, mon métier passion me manque tellement!

Nous partîmes de bon matin après avoir suivi les instructions vaillamment données la veille par notre cher Clément T’es sure du prénom ? Je ne me souviens pas d’un Clément...Bizarre (Y M C A) lors du repas, ou était-ce lors de l’apéro ? ou du digeo ? en tout cas nous avions un verre à la main, bref je m’égare, je rappelle les instructions qui étaient brief matos à 8h30, départ à 9h → mais où est la Nath?! T’es sure qu’on a eu un débrief ? Pas le moindre souvenir. Pourtant j’étais bien là MOI ! Nath ? T’es où ?



Sur place, après 1h de route sinueuse dans le massif de Bavella, nous nous répartîmes en deux groupes (après avoir hésiter à nous garer sur un parking payant, y voir une jeune fille fracasser sa voiture sur un rocher et faire mine que rien ne s’est passé, stoïque, zen...) : l’un sous la responsabilité de Clément et Antoine, l’autre sous la responsabilité de Jonath et Alain. Nous étions tous très heureux de servir de cobayes pour le perfectionnement de nos chers amis dans leur mission d’équipement/encadrement. Surtout Chris qui, en pleine forme physique (ses deux amis bien serrés dans la néo), les peurs de la veille (deux jours avant) refaisant surface dans sa tête, a légèrement flippé toute la journée. Je n’aime pas avoir trop d’instructions en canyon, ça me stresse et mon petit cerveau ne retient pas tout (pied d’appel, éviter le rocher, ne pas être dans emportée par le courant, ne pas glisser, bla bla bla). Donc dans la cascade de la Pucaraccia, quand Jonath m’a équipé pour le rappel, m’a dit de passer la crête, j’ai pas tout compris et plutôt que demander des précisions, j’ai foncé tout droit ! Et je me suis pris des trombes d’eau dans la tronche !! Je n’ai même pas réalisé qu’il me « débrayait », c’est dire !! Mais je n’ai pas eu peur, j’ai toute confiance dans les Lagafiens. J’ai quand même réalisé, après coup, que le canyon, c’est un poil dangereux et que les instructions sont INDISPENSABLES !!! Donc oui... Complètement stressée aujourd’hui!!!

Après nous être fait délicatement doublés par de gentils guides Corse (j’avais déjà oublié, ils étaient pas à mon goût certainement) nous avons tranquillement démarré la descente de ce canyon parsemé de belles vasques, petits toboggans et cascades d’eau, il faut le dire, bien froide (un peu frisquet, c’est vrai!!). Bien que la bonne humeur habituelle des LAGAF soit au rendez-vous, la fatigue et la température de l’eau ne nous ont pas incité à refaire plusieurs fois les sauts. Tranquillement, tranquillement... C’est vite dit !!! Quand Alain installe un rappel,que tu galères à te vacher, que tu parviens enfin à t’installer pour le rappel au bout de 10 minutes grâce à la cuisse d’Alain qui te sert de chaise (merci les muscles et les os solides d’Alain) et que Guillaume une fois installée annonce : « le rappel n’est pas correctement installé, elle va pas réussir à passer l’obstacle... », c’est pas tranquille tranquille. Je retourne sur ma base, laissant Alain trouver une autre accroche ! Bon, j’ai laissé la Nath tester la nouvelle installation posée brillamment par Alain, et c’est vrai que Guillaume avait raison : la première cascade se passe comme une lettre à la poste. Enfin..., ma tête dit l’inverse !!



Bref un beau pti canyon qui se déroule tranquillou, avec des histoires de pipi pour le groupe des Beaux Gosses... Non, pas bref ! Tu oublies la seconde cascade où installée au relais, je demande à Jonath de vérifier ce que j’ai fait et qu’il répond, calmement «tu as un ATK, j’y connais rien à ce système » alors que je ne suis vraiment pas tranquille aujourd’hui. J’aurai payé cher pour voir ma tête à ce moment là. Heureusement, super Guillaume confirme que j’ai mal fait mon « nœud »et que je vais galérer à libérer la corde. Je refais tout et je descends... et ça se passe super bien...mais j’avoue... La peur et une envie pressante m’ont permis de tester le pipi dans la combi ! A ne pas refaire, c’est vraiment dégoûtant ! Je n’ai pas aimé !!Mais vraiment pas !!! Ne le faites surtout pas !!!



Un beau pti canyon qui fini en beauté par un super toboggan à passer... tête en première... sur le dos... avec technique de lâché d’eau par bâche... Obstacle vaillamment descendu par tous ! sauf moi... houuuuuu. Rassurée par Guillaume qui me dit que je ne risque rien et me donne les consignes pour effectuer ce toboggan (tout en me précisant que c’est la fin de ce canyon, que c’est le dernier qu’on fera en Corse et que je ne pourrai faire cette expérience nulle part ailleurs) j’ose le faire. Et c’est... 

FANTASTIQUE!!!L’impression de rester suspendue dans les airs pendant de longues secondes, l’arrivée dans l’eau sans impact, l’adrénaline !!! J’ai vraiment kiffé !!! Et c’est le souvenir que je garde et qui résume ces merveilleuses vacances !!! MERCI LES COPAINS DE PARTAGER DE TELS MOMENTS !!! Je sais que je ne risque rien avec vous, j’ai hâte de retourner avec vous apprivoiser cette activité oh combien géniale (Jonath... travaille l’ATK quand même :-) )



Soizic (en noir) et Christelle (en rouge)


PS : Soizic et Emilie : je veux bien vous donner à chacune un de mes encombrants copains : ils prennent trop place dans la néo !!

jeudi 1 mai 2025

Randonnée « Aiguilles de Bavella le jeudi 1er Mai 2025

 Pendant que les canyonneurs fous enchainaient avec Piscia di gallu et sa dernière cascade de 47 mètres, le restant des troupes préférait aller randonner sur le mythique GR20 et sa variante alpine de Bavella      (GR, on le rappelle, accompli  par certains Lagaf en 2020).( Et par d'autres encore en 2009 )



Nous prenons donc la route de Bavella pour la énième fois (certaines sont friandes de ses petits virages si vomitifs ).

Parking au col, passage vers la vierge  pour une petite prière puis on emprunte le sentier balisé en vert avec Lou et Nino en éclaireurs. (Rappelons que le père de Lou absent, s’inquiétait la veille de la difficulté de la rando …). En montant au col  de Trouvone, escalade et photos  de croupes non de groupe sur un joli bloc.

La joyeuse compagnie continue jusqu’au passage délicat de la dalle équipée de chaines. Notons au passage que tous, sans exception,  de 11 à 61 ans et Ptit lou  sont passés facilement et sans moufter  contrairement au groupe suivant que l’on entendait piailler au loin :

Trop forts ces LAGAF !

La suite est plus simple jusqu’au col de Pargulu, but de la rando, où nous cassons la croûte. (En réalité nous ne cassons pas grand-chose puisqu’il s’agit encore d’une de ces fameuses « saladensachet » que nous suçotons plutôt. Beurk … mais ça nourrit !

Le retour aurait pu se faire par une boucle mais apparemment ennuyeuse aux dire de certaines… donc nous rebroussons chemin en escaladant quand même la Punta di Vacca au passage. On reprend les chaines dans l’autre sens (easy).

Sur le chemin du retour nous apercevons des chamois venus saluer les rando-grimpeurs émérites.

Retour aux voitures ou Fefe a refusé catégoriquement d’emporter un magnifique tableau déposé par un artiste

Ps 1er : Sylvie n’en revient toujours pas d’avoir entendu : « Sylvie tu marches trop vite ! »

PS 2ième Chut ne pas dire à Jonathan que Nathanaël a tenté de se perdre avec Lou ….

PS 3ième  Un grand bravo à Nino et Lou qui n’ont jamais prononcé le si détestable : « saicanconnarivegennaimar » !

PS 4ième  Arrêt obligatoire sur la route du retour à cause d’une maman cochon sauvage qui allaitait ses petits au milieu de la susdite route

PS 5ième  Arrêt obligatoire sur la route du retour pour cause de fabuleuses glaces en bord de mer.

 

Merci à Rourou pour cette belle idée de rando

 

Les chouchous

mardi 29 avril 2025

Soirée du mardi 29 avril 2025 en Corse

 Comment en sont-ils arrivés là ? C’est en effet LA question que tous se posent !

Rappelons que 10 ans plus tôt, le club LAGAF découvrait, émerveillé, les canyons de Corse en bivouaquant sommairement dans un camping rustique  tout en se baignant la nuit dans la rivière gelée qui lui faisait office de piscine !

Leurs bruyantes soirées (autour d’une bouteille remplie d’un liquide ou baignait un crapaud) étaient alors ponctuées de déplacements successifs provoqués par les colères de la grosse dame, tenancière du camping menaçant d’appeler ses frères (des corses !!!).

Et maintenant…


Nous les retrouvons dans une villa luxueuse,  non je dirais plutôt nous les retrouvons donc tout habillés et un téléphone à la main dans une piscine chauffée et à débordement. Sur le plan de travail à 60 000 € trône un magnifique jambon embroché, les placards regorgent de victuailles.  Dans l’immense frigo américain (avec glaçons à volonté), de petites bouteilles de boisson énergisante au gingembre sont en libre- service…

Ce changement pourrait décevoir nos lecteurs !

En effet, certains pourraient y voir un embourgeoisement inhérent au vieillissement inéluctable de ce club !

Mais je vous arrête, quiconque les a vus ou entendus le mardi 29 avril au soir peut témoigner : OUI le club LAGAF est toujours là, fidèle à lui-même.

En effet, durant cette soirée qui pourtant commença gentiment par un apéro-massage, suivi d’un blind-test musical on a pu observer et écouter :

·       

La nouvelle génération, drivée par la jeune Marie au meilleur de sa forme (bien que légèrement handicapée et baveuse avec son dentier) administrer une défaite cuisante aux anciens.



·       
Puis au son de Michel Delpech et ses oies sauvages, certaines se sont gracieusement envolées pendant que d’autres imitaient son chien.


·        En découla une trraditionnelle pyramide…









Tout cela au son « DES YEUX D’EMILIE et  ponctué de nombreux sauts (volontaires ou non) tout habillé dans la piscine.

Il n’est à déplorer qu’un coccyx fêlé ( dû à une margelle de piscine onéreuse mais mal conçue…), un téléphone bien humide et quelques maux de tête. Mais il fallait bien tout cela pour dire au revoir à ceux qui nous lâchaient le mercredi matin !


Alors définitivement : NON le club LAGAF n’a pas vieilli

et rendez-vous dans 10 ans, 5ans, 2ans, l’an prochain !

 

Les Chouchous

 

 

 

lundi 28 avril 2025

Canyon de Fiumicelli

 

    Corse, 28 avril 2025, le soleil, les aiguilles de Bavella, la fine équipe des LAGAF…

    Après 1h de rallye sur les petites routes, nous cherchons le parking du départ. Les beaux yeux d’un PGHM corse nous l’indique approximativement, ça y est déchargement du matos, équipement de chacun pendant que Alain, le Nath et Soiz font la navette pour poser deux voitures à l’arrivée.

    Nous voilà partis sur un petit chemin (qui sentait bon, non pas la noisette, mais le maquis), on marche, on marche, on marche, c’est pas pendu mais parfois en mode sanglichon. C’est long, est-ce que c’est le bon chemin ? Est-ce qu’on est pas allé trop loin ? Les enfants commencent à en avoir marre, ça se voit mais chut personne ne râle.

    Enfin de l’eau ! On fini de s’équiper, la Nath met son baudrier à l’envers : une bonne excuse pour Greg qui se précipite pour l’aider…

    Allé tout le monde à l’eau ! Beuuurkkk mais c’est des marécages ! Bon c’est pas grave on avance, on rejoint un vrai cours d’eau, et commence réellement la rando aquatique. Ah oui, c’est bien que une rando avec les pieds dans l’eau, parfois jusqu’aux genoux. Ah un saut ! Cool Ça redonne le smile à tout le monde, allée la Nath ! Ça se pousse ça !

    Légèrement déçus de n’avoir eu qu’un saut, les troupes commencent à accabler leur accompagnateur… il est pas top ce canyon se transforme en c’est nul, pfff j’en ai marre, même la vieille se plaint...

    Soudain une corde tendue en travers du ruisseau, merde c’est la fin ? Ou on a loupé le début ?

    On continue et là le paysage change, les falaises se dressent, colorées, trouées de tafonis, voilà venir quelques sauts (alléééé la Nath!!!), une descente en rappel, d’autres sauts, de la nage, et des formes magnifiques. ENFIN ! Tout le monde s’éclate.

 

    Puis le canyon s’ouvre et nous rejoignons la route au niveau d’un pont en pierre. 10/15min de marche pour rejoindre le parking où nous attend une bonne salade de patates (enfin une bonne salade le midi!!)



Soiz'


Corse épique, Corse à pic, Corse ça pique !

 

Canyon du Vivaggio, 28 avril, non loin de l’aéroport de Figari, le soleil brille, les oiseaux chantent, tout va bien (pour l’instant…)

Pendant que les autres s’amusaient comme des fous dans un canyon ludique, le groupe des vieux (avec un jeune) se lança dans ce que je qualifierais d’un traquenard. Le canyon du Vivaggio !
Histoire de nous mettre dans le bain, dès notre arrivée une Corse vient nous voir pour nous prévenir que quelques années auparavant, il y a eu un mort dans le canyon (on aurait dû avoir la puce à l’oreille). 

Enfin, c’est parti !! La troupe composée d’Alex, Guillaume, Cairninator (Fefe), Clément, Nico et moi-même (Antoine), aka le gang des Kangoos, décolle pour une « petite » marche d’approche. Après une bonne montée de 300m de dénivelé nous arrivons à la bifurque pour quitter le chemin principal afin de rejoindre le canyon en contrebas. Alex est en tête de file, le groupe suit, le canyon qui n’est déjà pas beaucoup fréquenté en haute saison, l’est encore moins en basse comme actuellement, donc le chemin ressemble plus à du pur maquis qu’à un petit sentier.
Passé un bon quart d’heure à se faire déchirer les jambes par une nature hostile, à se perdre (prémonitoire !) et à se faire recouvrir d’un liquide blanchâtre et visqueux (il était en grande forme celui qui est passé avant nous !)… nous tombons sur une tortue d’Hermann, génial !!


Arrivés au canyon, on mange, on part ! C’est mignon, nous évoluons dans les sous-bois dans de l’eau aux reflets dorés (moins sexy que l’eau de Pulischellu ou Purcaraccia mais ça a son charme). Tout se passe bien, l’eau est fraîche mais le soleil et la bonne ambiance nous réchauffent. Nico glisse sur chaque pierre, lui qui est en petites baskets de sport car éventrant ses chaussures de canyon la veille.
Après un petit toboggan éjectable et un beau plat de Clément, nous arrivons à notre première cascade. Fefe part l’installer sans mettre de main courante, les deux pros, Guillaume et Alex, grognent. Ensuite s’enchaînent de belles vasques avec quelques sauts, quelques toboggans, nous arrivons aux fameuses 20 min de crapahutage dans la rivière qui s’annoncent longues.
Au final les 20 min passent plutôt vite car parsemées de plein de petits sauts et de jolies vasques. Nous arrivons sur la grande cascade de 40 mètres où le relais n’est qu’une simple sangle sur un arbre miteux! Mais pas d’inquiétude on la renforce avec un morceau de corde accroché à un amas de tout petits arbres qui je cite « sont bien ancrés dans le sol, ça va le faire ».
Donc c’est parti pour 40 m de descente en rappel avec un amarrage "super solide"… Ensuite on arrive sur une longue main courante qui donne sur une cascade que Guillaume va installer, la corde est trop courte. Après quelques bidouilles c’est bon, nous passons la cascade. Il nous reste quelques obstacles, 40 min et c’est bon, … 



QUE NENNI !! Après une petite heure de marche, tout le monde commençait à être fatigué et Alex qui nous disait toutes les dix minutes qu’on arrivait dans dix minutes... Donc après avoir survécu à cette marche interminable, les ronces, les mouches, les pierres glissantes… nous croyons enfin arriver car on se retrouve devant un tag « DANGER !! », et pas d'amarrage pour continuer. Guillaume sort le drone pour faire joujou et nous autres enlevons notre combi pour attaquer la remontée
Alors c’est parti, 10/15 min de marche dans une petite sente raide pour rejoindre un gros chemin. Petit problème, nous n’avons rien trouvé, ni la sente ni le chemin, mais je peux vous dire que nos jambes se rappellent encore de l’agressivité du maquis corse.
Après quelques minutes qui nous parurent des jours dans le maquis on décide de faire demi-tour, toujours fatigués et en plein cagnard. Après de nouveau quelques minutes de débat on décide de prendre le long de la rivière pile où il y a écrit « DANGER !! », on avance et tombons sur de magnifiques vasques et nous nous posons la question de pourquoi ne sont-elles pas équipées, mais bon là il faut avancer.
Après mille heures de marche dans cette rivière on se retrouve devant cette énorme vasque incontournable EN SLIP. Tout le monde remet sa combi sauf moi car j’en avais ras le bol, je me gèle donc le c.. au premier sens du terme.
Enfin, passé cette vasque, nous remarchons pendant environ dix ans, et Fefe qui est remonté un peu pour essayer de retrouver le chemin nous crie « C’EST BON IL EST LÀ ! Y A DES POINTS ROUGES », ENFIN !!! Cette fois-ci vraiment 10/15 min et retour du gang des Kangoos.

Par conséquent si vous voulez vous lancer dans Vivaggio prévoyez du temps et une débroussailleuse.

 

Antoine


dimanche 27 avril 2025

Petite journée incontournable dans la montagne de la chaux : PUNTA CALCINA

Découverte de ces falaises de calcaire avec ces voies en dalle. 

Et pour les plus méritants qui arrivent en haut, il y a une vue magnifique sur le golf de Pinarellu. 



Après un check up complet et méticuleux du matos et seulement 10 min de route, nous voilà sur ce merveilleux site protégé où nous avons pu voir voler un majestueux aigle royal. (dixit Jérôme) 


Après de belles heures de grimpe, nous avons eu la joie de partager un excellent taboulé préparé avec amour, par les hommes. 

En vérité... 

Après 30 minutes de route en lacets (de quoi vous faire vomir votre petit déjeuner), nous nous sommes rendu compte que nous avions oublié les cordes d'escalade pour grimper... Retour à la case départ ! 

Nous arrivons finalement pour l'heure du repas... Un taboulé infâme avec une texture comparable à la polenta et un goût à vous faire préférer " le jeûn du midi". 

Quand à l'aigle royal... On le cherche encore... 


Bref une journée digne des LAGAF, comme on les aimes, pleines de fou rires et de surprises. 

Émilie


Canyon de Muratellu (Corse, jour 2)


Dimanche 27 avril, le temps est gris et un peu de pluie est annoncé pour cette deuxième journée en Corse. Nous optons pour le canyon de Muratellu, un enchainement de cascade en grandes verticales sur une paroi rocheuse. Le topo ne lui donne pas une bonne note (1/4 sur le topo, et 2/4 sur descente-canyon) car il est vite à sec l’été. Dur dur donc de se motiver, mais vu les pluies des jours précédents et la saison, on se dit que c’est l’occasion de le voir avec un peu de débit.

Nous sommes 6 à partir : Fefe, Guillaume, Alain, Greg, Rourou, et Clem. 
On ne sait pas comment est l’équipement ni si nous aurons beaucoup de place à chaque relai. La veille au soir, je suis chargé de choisir les cordes et de dire qui installe quoi dans quel ordre pour être efficace. De quoi faire fumer les méninges après le canyon de la veille, l’apéro, le diner et le digeo. On se couche tard pour finir de tout préparer, et on se lève tôt pour espérer être dans le canyon pendant le meilleur créneau météo.

Après cette courte nuit, nous commençons par un peu plus d’une heure de route pour dépasser le col de Bavella et aller au point de départ. On sort toutes les affaires, et les conducteurs filent poser une voiture un peu plus bas pour éviter une grosse marche de retour « en mode sanglier énervé » d’après le topo.

Nous sommes accueillis au départ du canyon par quelques gouttes de pluie mais les nuages sont assez hauts pour que la vue sur la vallée soit suffisamment dégagée. Malgré les nuages, ça reste vraiment classe.

Il est 11h, et Alain ouvre le bal sur l’installation du premier rappel de 35m sur une cascade de 55m en plan incliné avec un relais intermédiaire. Je descends pour installer la corde sur le relai intermédiaire de cette cascade. Fefe descend pour installer le 3ème rappel, sur une cascade de 40m. Pour éviter les frottements de la corde sur la roche, nous profitons de la présence d’un mousqueton accroché sur un pont de singe de via ferrata pour dévier la corde sur laquelle nous descendons. C’est le petit passage un peu tricky où il faut s’arrêter au bon moment pour être ni trop haut ni trop bas pour passer cette déviation. Guillaume descend pour installer le 4ème rappel de 37m.

Pour ces deux grandes cascades, nos cordes de 70m ne suffisent plus et il faut rabouter des cordes. Passant en dernier sur le rappel de Fefe, ça me permet de réviser la manipe dite de grande verticale. Une fois au niveau de Guillaume, je m’occupe sous son regard d’installer la manipe de débrayage du bas pour faire descendre Fefe (qui au final descend une grande partie avant que je sois prêt pour le débrayer… mais chut 🤫).


Alain installe la corde pour le dernier grand rappel du jour, une cascade de 34m, tout juste adapté pour la plus grande corde que nous trainons. Je descend en premier sur cette cascade. Le topo annonce qu’il faut ensuite contourner deux petites cascades pour aller trouver une main courante qui mène à une C15. Et là c’est parti pour la galère : est-ce que je me suis arrêté au bon endroit ? Je me désencorde, il n’y a pas vraiment de chemin tracé, c’est pentu, plein de ronces, et il faut éviter de se la coller. Je finis par repérer tant bien que mal le prochain relai et installe une main courante depuis un arbre pour qu’on puisse s’en approcher en sécurité. J’installe ce dernier rappel et fait descendre l’équipe.


Les dernières petites cascades (C4, C3, C2 et C7) se contournent en passant à travers  la pampa (toujours aussi pleine de branches et de ronces). Quelques petites désescalades et nous parvenons enfin au cairn qui nous indique la fin du canyon. Une fois sortie de l’eau, on remonte une bonne demi-heure pour retrouver la navette. Guillaume, Alex et Rourou filent à Zonza pour aller boire un canon avec une équipe de canyoneur qu’on a croisé au départ, tandis qu’Alain, Greg et Clem rentrent en faisant un petit stop pour aller contempler les aiguilles de Bavella.

Au final, beaucoup d’apprentissage et de révisions pendant ce canyon qui mérite quand même un peu plus qu’une étoile en cette saison 😊

                                                                                                                           Clem

vendredi 25 avril 2025

Départ mode GTA

 

Prêts à larguer les amarres ? Confiez votre voyage au club Lagaf ! Sensations garanties !


25/04/2025.

Ok, je l’avoue. Je n’ai rien géré pour ce périple en Corse. Pour une fois que je n’organise pas les trajets, les hébergements, les activités, je voulais me garder un maximum de surprises. Je ne voulais pas me « spoiler » la Corse. Et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçue.


Bon, qu’on se le dise de suite, je ne suis pas membre du club, je suis ici parce que Grèg, mon amoureux, et Isaac, mon merveilleux fils, sont Lagafiens. Je ne suis donc pas associée au groupe WhatsApp du club, très sélect. Et en plus, cher lecteur, il semble que ma personnalité ne marque personne puisque j’ai été bien souvent oubliée dans les groupes créés pour la Corse. Je ne pouvais donc pas anticiper le déroulement de cette merveilleuse journée.


Revenons-en à nos baudriers : veille du départ, je demande donc l’heure de rendez-vous à Grèg, qui m’informe que Nathanaël (Natou), notre «pilote» de covoiturage «nous» a donné rendez vous au plus tard à 9:30 au local de Ranchot (précision donnée dans un groupe où je ne suis pas pour ceux qui suivent).


Donc, on est y est à 9:00, normal, nous sommes en horaire «Grèg». Car Grèg est toujours très large en terme de planning. Trop large.... Si : être prêts à embarquer 3 heures avant le départ de l’avion, c’est du temps perdu !!! Le nombre de fois où j’ai râlé d’être sur place, l’avion pas encore sur le tarmac, où j’ai soupiré de ne pas être restée sous la couette quelques heures de plus!!!!! Mon dieu...Plus jamais je me plaindrai d’être en avance !!! PROMIS !!!!!!!


Guillaume arrive donc à 9:30, Nathanaël et Nathalie (les deux Naths) peu de temps après (note pour moi même : « au plus tard » ne signifie pas grand-chose en langage lagafien) et on charge la remorque et les voitures.

On voyage «léger»: merci GRAND FRAIS pour les dons faits au club : pommes, carottes, riz, semoule de première qualité pour nous faire de délicieux taboulés, jambon à l’os, une meule de morbier, etc. de quoi nourrir la troupe pendant une semaine. Pour l’« hydrater», on remplit également les caisses de différentes boissons (alcoolisées pour 99 % d’entre elles, le 1% restant servant à faire des cocktails). Et comme on part en Corse pour une semaine « multi activités », on se charge aussi de cordes, baudriers, casques, combinaisons… Purée, j’ai oublié mes bâtons de marche !!! Le boulet !!! On a le temps d’aller les chercher, mais Greg refuse… (Mon piriforme s’associe à moi pour remercier Marie pour le prêt des siens) Et je me dis, rétrospectivement, que j’en aurai entendu parlé pendant toutes les vacances si on avait pris le temps d’aller les chercher !! Mais vous comprendrez plus tard…

On attend Clément qui arrive avec son matos, estampillés Cléclé. La remorque est pleine à craquer, le coffre de toit et ceux des véhicules aussi !



Reste Rourou de Neufchatel, qui est pris dans les bouchons (?). On prend le temps de discuter, on mange les croissants apportés par Natou, on a hâte de rencontrer ce « parfum de vanille » colombien suisse qui n’a rien chargé et qui finit par arriver tout souriant...Il a tout compris ce malin!

Prêts à partir, on apprend qu’on mange chez Nico à Bourg en Bresse, information donnée dans un groupe où je ne suis pas (Je ne vous avais pas menti). Ça fait quand même beaucoup de coupure, mais j’ai toute confiance, je ne me pose pas trop de questions ! On part donc à 10:50, voire plus, je ne sais plus trop…


Sur la route, tout se passe bien. Nous sommes tous très détendus et heureux : on part en vacances qui promettent d’être marquantes. Nathalie s’endort de suite, épuisée par sa nuit de travail, on discute les 3 et on rigole bien.. Un talkie walkie permet de garder le contact avec la voiture de Guillaume. On roule pendant 1 heure 30 et le GPS nous indique de prendre la prochaine sortie à droite.

Surprise : Guillaume va tout droit. Premier indice qui aurait dû m’alerter mais qui passe complètement inaperçu!!! Un appel au talkie nous confirme qu’on doit faire un détour d’une « petite » demi-heure !


Arrivés chez Nico, on est reçus comme des Rois ! L’ambiance est conviviale, on prend le temps de boire l’apéro, de manger des entrées, le plat principal, Rourou sort une galette, on boit le café. Nico propose le digestif mais là Guillaume indique l’heure et dit que normalement, on devrait déjà être repartis… Deuxième alerte : celle ci est plus ressentie que la première. Il est 13:30, le temps de mettre les affaires de Nico dans la voiture, vite fait bien fait, on part à 13:45.


Natou reprend le volant en nous disant qu’on changera de conducteur au prochain arrêt… la bonne blague!!Il ne sait pas le pauvre qu’on se lance dans un défi que personne ne soupçonne encore et dont on ne sortira pas indemne !!! Pourtant, il y a eu deux alertes !!!

Sur la route, Guillaume nous informe que le timing sera serré et qu’on ne fera pas de pause. On acquiesce mais sans se rendre vraiment compte de ce que ça veut vraiment dire. Nathalie dort et Grèg et moi se délectons des anecdotes de Natou.

Et à 15:30, la bonne ambiance va disparaître : je demande (il était temps me direz-vous, mais qu’est-ce que ça aurait changé ?):

« À quelle heure on prend le bateau ?

- 20:30

-Mais à quelle heure il faut qu’on soit au port ?

-20:30 je pense.

-je ne crois pas non, ça doit être comme l’avion, il faut y être avant?

-le billet est devant toi, regarde. »

Et là… Il y a des images traumatisantes dont on ne se remet pas. Et la vision de ce papier A4 que je déplie et où je lis « Si vous possédez un véhicule vous devez arriver au plus tôt 3 heures avant l’heure du départ et minimum 1 heure avant l'heure du départ du navire. Corsica Ferries se réserve le droit de refuser l'accès au navire si l'heure de présentation n'est pas respectée.», je ne suis pas près de l’oublier. Ça me coûtera une fortune en analyse et je sais à qui envoyer les factures...Cédric ? Tu me lis ?


Donc, départ du bateau 20:30, ça signifie 19:30 dernier carat au port. Je regarde l’heure d’arrivée estimée par le GPS: 19:36 (sic). Je joins de suite Guillaume. Ils sont trop loin de nous, le talkie Walkie ne répond plus. On regarde sur le partage de position whatsApp, ils sont devant mais pas très loin. Si on est dans la merde, bizarrement ça nous rassure qu’ils le soient aussi!!!

Ma montre vibre: un exercice de relaxation m’est proposé car il «semble» que je sois stressée!!!! Non!!! A peine!!!! Et il n’est que 15:45 à peine!!!!! Natou me rassure en voyant des signes de bonnes augures partout: des plaques d’immatriculation corse, une chanson qui parle de vacances, un papillon… Bref, tout et n’importe quoi pour me détendre!! Ses bonnes ondes en plus de ma montre qui vibre toutes les 10 minutes pour me proposer son put# d’exercice de respiration à la con ne fonctionnent pas !! Je suis tendue comme un string!!! (et encore plus vulgaire que d’habitude quand je suis stressée).

Vers 16:30, Greg nous annonce que nous sommes repassés en tête, et bizarrement, ça nous remonte le moral!!!

(On apprendra par la suite qu’un arrêt au stand façon F1 a été réalisé pour faire le plein d’essence de la voiture de Guillaume !!)

Le problème avec le GPS, c’est qu’on voit en rouge les bouchons avant qu’on soit dedans!!! et sur notre route on en voit plein !!! L’heure d’arrivée au GPS ne cesse de reculer !! 19h36- 19h42- 19-53. J’y crois encore…

Mais quand on dépasse 20:00 je perds le peu d’espoir qu’il me reste. Je me souviens précisément du moment où ça arrive: on passe devant la montagne Sainte victoire. Plutôt que de m’extasier, je suis au bout de ma vie : je me vois raconter qu’on a raté le bateau à mes amis, moi qui me réjouissais de ces vacances corses, j’imagine une de mes collègues se réjouir de mon malheur (ma montre vibre, mais elle va pas fermer sa geu# avec ses exercices de relaxation), Greg (qui a appelé Corsica Ferry pour se faire confirmer que l’embarquement est à 19:30 dernier délai) commence à regarder les hôtels, les billets pour le lendemain, Natou slalome et insulte les voitures qui respectent les limitations de vitesse, je suis en position fœtale en disant « bin, cette fois, c’est mort, ils nous laisseront jamais embarquer ») Nath dort…

Au péage de Cannes, ça bouchonne avant et après le péage. Jamais vu ça...L’heure d’arrivée passe à 20:10 !!!

Natou ne lâche rien !!! Arrivée dans Nice, c’est la cata !! Des bouchons partout !!! On grille les feux rouges, on se trompe plusieurs fois de route pour le port, Guillaume nous repasse devant, le stress est à son comble, j’enlève cette saleté de montre !!!

Arrivés au port, on ne prend pas les quais qui mènent au bateau !! Guillaume nous appelle !!! Ils sont sur le bateau !!! Et nous tout proches mais coincés dans ces satanés ruelles !! Arrivés au feu tricolore, interdiction de tourner à gauche alors que le port est à gauche !!! Natou est prêt à tout !! Tant pis !!! On prendra cette direction quitte à se prendre une amende (et à écraser un piéton).

On arrive sur le quai, on voit le bateau, contrôle des billets, des identités, on y est…

Presque… Un gendarme nous arrête.

« Monsieur, vous êtes sur un quai où des gens travaillent. Vous arrivez trop vite. Ce n’est pas bien ».

Oui, c’est pas bien, fouette-nous, crache nous dessus mais plus tard, on a un bateau à prendre !!!

Et là, petit signe de la main !! Il nous laisse passer !!! On va l’avoir ce bateau !!!! Rourou nous attend aux portes du bateau !!!! On y est bordel !!! Guillaume, Clément et Nico un peu plus loin !!!! Ce n’est pas un rêve !! On y est vraiment !!

Et même si on s’était dit quand on les a dépassés « c’est chacun pour sa gueule », c’est vraiment bien d’être les 8 sur le bateau !! Trop contente !!!


On se gare, je comprends l’expression « ça m’a scié les pattes » car elles ont dû mal à me soutenir !! Derrière nous les portes du bateau se referment : il est 20:17.


Sur le pont, nous croisons Yannig : il se rend également en Corse mais en famille. C’est dommage… Il a raté ce merveilleux moment, calme et serein avec le départ « club ». Il est arrivé à Nice en début d’après midi… Il n’a pas joué à la roulette russe !!! Arrivés 5 minutes avant le départ, ça s’est du défi !!


Pour décompresser, nous boirons « quelques » Piétra, bières corses fort goûteuses. J’en prendrai largement ma part (demandez à Nico). Fallait bien me remettre de mes émotions, vous comprenez !


Mais on y est !!! Et la semaine « multi activité »sera fabuleuse…Je vous laisse découvrir la suite de nos aventures dans les récits passionnants rédigés spontanément par les autres joyeux lurons. Je vais, pour ma part, boire un remontant, l’écriture de ce récit a réveillé des traumas! A la vôtre !!


CRISS.