vendredi 2 mai 2025

Canyon Pollichellu


Alors, je suis désignée volontaire à l’insu de mon plein gré pour rédiger ce magnifique compte rendu de notre fabuleuse sortie canyon du vendredi 2 mai 2025. Alors, non, c’était moi qui étais désignée mais merci de l’avoir fait à ma place. J’ajouterai juste quelques discrets commentaires.

Peut-être que le fait que ce fût notre dernière sortie de ces 7 (15 pour certains) jours en Corse, journées devons-nous préciser de grand repos sportif, culinaire, et d’abstinences en tout genre... peut-être ceci explique la petite forme de chacun, à moins que ce soit déjà la nostalgie de devoir tous se quitter le lendemain... Je confirme, je suis partie en méga forme, en pleine confiance quand j’ai appris que le canyon serait géré par les « bébés » encadrants. Et j’avais hâte que ces vacances pourries se terminent, mon métier passion me manque tellement!

Nous partîmes de bon matin après avoir suivi les instructions vaillamment données la veille par notre cher Clément T’es sure du prénom ? Je ne me souviens pas d’un Clément...Bizarre (Y M C A) lors du repas, ou était-ce lors de l’apéro ? ou du digeo ? en tout cas nous avions un verre à la main, bref je m’égare, je rappelle les instructions qui étaient brief matos à 8h30, départ à 9h → mais où est la Nath?! T’es sure qu’on a eu un débrief ? Pas le moindre souvenir. Pourtant j’étais bien là MOI ! Nath ? T’es où ?



Sur place, après 1h de route sinueuse dans le massif de Bavella, nous nous répartîmes en deux groupes (après avoir hésiter à nous garer sur un parking payant, y voir une jeune fille fracasser sa voiture sur un rocher et faire mine que rien ne s’est passé, stoïque, zen...) : l’un sous la responsabilité de Clément et Antoine, l’autre sous la responsabilité de Jonath et Alain. Nous étions tous très heureux de servir de cobayes pour le perfectionnement de nos chers amis dans leur mission d’équipement/encadrement. Surtout Chris qui, en pleine forme physique (ses deux amis bien serrés dans la néo), les peurs de la veille (deux jours avant) refaisant surface dans sa tête, a légèrement flippé toute la journée. Je n’aime pas avoir trop d’instructions en canyon, ça me stresse et mon petit cerveau ne retient pas tout (pied d’appel, éviter le rocher, ne pas être dans emportée par le courant, ne pas glisser, bla bla bla). Donc dans la cascade de la Pucaraccia, quand Jonath m’a équipé pour le rappel, m’a dit de passer la crête, j’ai pas tout compris et plutôt que demander des précisions, j’ai foncé tout droit ! Et je me suis pris des trombes d’eau dans la tronche !! Je n’ai même pas réalisé qu’il me « débrayait », c’est dire !! Mais je n’ai pas eu peur, j’ai toute confiance dans les Lagafiens. J’ai quand même réalisé, après coup, que le canyon, c’est un poil dangereux et que les instructions sont INDISPENSABLES !!! Donc oui... Complètement stressée aujourd’hui!!!

Après nous être fait délicatement doublés par de gentils guides Corse (j’avais déjà oublié, ils étaient pas à mon goût certainement) nous avons tranquillement démarré la descente de ce canyon parsemé de belles vasques, petits toboggans et cascades d’eau, il faut le dire, bien froide (un peu frisquet, c’est vrai!!). Bien que la bonne humeur habituelle des LAGAF soit au rendez-vous, la fatigue et la température de l’eau ne nous ont pas incité à refaire plusieurs fois les sauts. Tranquillement, tranquillement... C’est vite dit !!! Quand Alain installe un rappel,que tu galères à te vacher, que tu parviens enfin à t’installer pour le rappel au bout de 10 minutes grâce à la cuisse d’Alain qui te sert de chaise (merci les muscles et les os solides d’Alain) et que Guillaume une fois installée annonce : « le rappel n’est pas correctement installé, elle va pas réussir à passer l’obstacle... », c’est pas tranquille tranquille. Je retourne sur ma base, laissant Alain trouver une autre accroche ! Bon, j’ai laissé la Nath tester la nouvelle installation posée brillamment par Alain, et c’est vrai que Guillaume avait raison : la première cascade se passe comme une lettre à la poste. Enfin..., ma tête dit l’inverse !!



Bref un beau pti canyon qui se déroule tranquillou, avec des histoires de pipi pour le groupe des Beaux Gosses... Non, pas bref ! Tu oublies la seconde cascade où installée au relais, je demande à Jonath de vérifier ce que j’ai fait et qu’il répond, calmement «tu as un ATK, j’y connais rien à ce système » alors que je ne suis vraiment pas tranquille aujourd’hui. J’aurai payé cher pour voir ma tête à ce moment là. Heureusement, super Guillaume confirme que j’ai mal fait mon « nœud »et que je vais galérer à libérer la corde. Je refais tout et je descends... et ça se passe super bien...mais j’avoue... La peur et une envie pressante m’ont permis de tester le pipi dans la combi ! A ne pas refaire, c’est vraiment dégoûtant ! Je n’ai pas aimé !!Mais vraiment pas !!! Ne le faites surtout pas !!!



Un beau pti canyon qui fini en beauté par un super toboggan à passer... tête en première... sur le dos... avec technique de lâché d’eau par bâche... Obstacle vaillamment descendu par tous ! sauf moi... houuuuuu. Rassurée par Guillaume qui me dit que je ne risque rien et me donne les consignes pour effectuer ce toboggan (tout en me précisant que c’est la fin de ce canyon, que c’est le dernier qu’on fera en Corse et que je ne pourrai faire cette expérience nulle part ailleurs) j’ose le faire. Et c’est... 

FANTASTIQUE!!!L’impression de rester suspendue dans les airs pendant de longues secondes, l’arrivée dans l’eau sans impact, l’adrénaline !!! J’ai vraiment kiffé !!! Et c’est le souvenir que je garde et qui résume ces merveilleuses vacances !!! MERCI LES COPAINS DE PARTAGER DE TELS MOMENTS !!! Je sais que je ne risque rien avec vous, j’ai hâte de retourner avec vous apprivoiser cette activité oh combien géniale (Jonath... travaille l’ATK quand même :-) )



Soizic (en noir) et Christelle (en rouge)


PS : Soizic et Emilie : je veux bien vous donner à chacune un de mes encombrants copains : ils prennent trop place dans la néo !!

jeudi 1 mai 2025

Randonnée « Aiguilles de Bavella le jeudi 1er Mai 2025

 Pendant que les canyonneurs fous enchainaient avec Piscia di gallu et sa dernière cascade de 47 mètres, le restant des troupes préférait aller randonner sur le mythique GR20 et sa variante alpine de Bavella      (GR, on le rappelle, accompli  par certains Lagaf en 2020).( Et par d'autres encore en 2009 )



Nous prenons donc la route de Bavella pour la énième fois (certaines sont friandes de ses petits virages si vomitifs ).

Parking au col, passage vers la vierge  pour une petite prière puis on emprunte le sentier balisé en vert avec Lou et Nino en éclaireurs. (Rappelons que le père de Lou absent, s’inquiétait la veille de la difficulté de la rando …). En montant au col  de Trouvone, escalade et photos  de croupes non de groupe sur un joli bloc.

La joyeuse compagnie continue jusqu’au passage délicat de la dalle équipée de chaines. Notons au passage que tous, sans exception,  de 11 à 61 ans et Ptit lou  sont passés facilement et sans moufter  contrairement au groupe suivant que l’on entendait piailler au loin :

Trop forts ces LAGAF !

La suite est plus simple jusqu’au col de Pargulu, but de la rando, où nous cassons la croûte. (En réalité nous ne cassons pas grand-chose puisqu’il s’agit encore d’une de ces fameuses « saladensachet » que nous suçotons plutôt. Beurk … mais ça nourrit !

Le retour aurait pu se faire par une boucle mais apparemment ennuyeuse aux dire de certaines… donc nous rebroussons chemin en escaladant quand même la Punta di Vacca au passage. On reprend les chaines dans l’autre sens (easy).

Sur le chemin du retour nous apercevons des chamois venus saluer les rando-grimpeurs émérites.

Retour aux voitures ou Fefe a refusé catégoriquement d’emporter un magnifique tableau déposé par un artiste

Ps 1er : Sylvie n’en revient toujours pas d’avoir entendu : « Sylvie tu marches trop vite ! »

PS 2ième Chut ne pas dire à Jonathan que Nathanaël a tenté de se perdre avec Lou ….

PS 3ième  Un grand bravo à Nino et Lou qui n’ont jamais prononcé le si détestable : « saicanconnarivegennaimar » !

PS 4ième  Arrêt obligatoire sur la route du retour à cause d’une maman cochon sauvage qui allaitait ses petits au milieu de la susdite route

PS 5ième  Arrêt obligatoire sur la route du retour pour cause de fabuleuses glaces en bord de mer.

 

Merci à Rourou pour cette belle idée de rando

 

Les chouchous

mardi 29 avril 2025

Soirée du mardi 29 avril 2025 en Corse

 Comment en sont-ils arrivés là ? C’est en effet LA question que tous se posent !

Rappelons que 10 ans plus tôt, le club LAGAF découvrait, émerveillé, les canyons de Corse en bivouaquant sommairement dans un camping rustique  tout en se baignant la nuit dans la rivière gelée qui lui faisait office de piscine !

Leurs bruyantes soirées (autour d’une bouteille remplie d’un liquide ou baignait un crapaud) étaient alors ponctuées de déplacements successifs provoqués par les colères de la grosse dame, tenancière du camping menaçant d’appeler ses frères (des corses !!!).

Et maintenant…


Nous les retrouvons dans une villa luxueuse,  non je dirais plutôt nous les retrouvons donc tout habillés et un téléphone à la main dans une piscine chauffée et à débordement. Sur le plan de travail à 60 000 € trône un magnifique jambon embroché, les placards regorgent de victuailles.  Dans l’immense frigo américain (avec glaçons à volonté), de petites bouteilles de boisson énergisante au gingembre sont en libre- service…

Ce changement pourrait décevoir nos lecteurs !

En effet, certains pourraient y voir un embourgeoisement inhérent au vieillissement inéluctable de ce club !

Mais je vous arrête, quiconque les a vus ou entendus le mardi 29 avril au soir peut témoigner : OUI le club LAGAF est toujours là, fidèle à lui-même.

En effet, durant cette soirée qui pourtant commença gentiment par un apéro-massage, suivi d’un blind-test musical on a pu observer et écouter :

·       

La nouvelle génération, drivée par la jeune Marie au meilleur de sa forme (bien que légèrement handicapée et baveuse avec son dentier) administrer une défaite cuisante aux anciens.



·       
Puis au son de Michel Delpech et ses oies sauvages, certaines se sont gracieusement envolées pendant que d’autres imitaient son chien.


·        En découla une trraditionnelle pyramide…









Tout cela au son « DES YEUX D’EMILIE et  ponctué de nombreux sauts (volontaires ou non) tout habillé dans la piscine.

Il n’est à déplorer qu’un coccyx fêlé ( dû à une margelle de piscine onéreuse mais mal conçue…), un téléphone bien humide et quelques maux de tête. Mais il fallait bien tout cela pour dire au revoir à ceux qui nous lâchaient le mercredi matin !


Alors définitivement : NON le club LAGAF n’a pas vieilli

et rendez-vous dans 10 ans, 5ans, 2ans, l’an prochain !

 

Les Chouchous

 

 

 

lundi 28 avril 2025

Canyon de Fiumicelli

 

    Corse, 28 avril 2025, le soleil, les aiguilles de Bavella, la fine équipe des LAGAF…

    Après 1h de rallye sur les petites routes, nous cherchons le parking du départ. Les beaux yeux d’un PGHM corse nous l’indique approximativement, ça y est déchargement du matos, équipement de chacun pendant que Alain, le Nath et Soiz font la navette pour poser deux voitures à l’arrivée.

    Nous voilà partis sur un petit chemin (qui sentait bon, non pas la noisette, mais le maquis), on marche, on marche, on marche, c’est pas pendu mais parfois en mode sanglichon. C’est long, est-ce que c’est le bon chemin ? Est-ce qu’on est pas allé trop loin ? Les enfants commencent à en avoir marre, ça se voit mais chut personne ne râle.

    Enfin de l’eau ! On fini de s’équiper, la Nath met son baudrier à l’envers : une bonne excuse pour Greg qui se précipite pour l’aider…

    Allé tout le monde à l’eau ! Beuuurkkk mais c’est des marécages ! Bon c’est pas grave on avance, on rejoint un vrai cours d’eau, et commence réellement la rando aquatique. Ah oui, c’est bien que une rando avec les pieds dans l’eau, parfois jusqu’aux genoux. Ah un saut ! Cool Ça redonne le smile à tout le monde, allée la Nath ! Ça se pousse ça !

    Légèrement déçus de n’avoir eu qu’un saut, les troupes commencent à accabler leur accompagnateur… il est pas top ce canyon se transforme en c’est nul, pfff j’en ai marre, même la vieille se plaint...

    Soudain une corde tendue en travers du ruisseau, merde c’est la fin ? Ou on a loupé le début ?

    On continue et là le paysage change, les falaises se dressent, colorées, trouées de tafonis, voilà venir quelques sauts (alléééé la Nath!!!), une descente en rappel, d’autres sauts, de la nage, et des formes magnifiques. ENFIN ! Tout le monde s’éclate.

 

    Puis le canyon s’ouvre et nous rejoignons la route au niveau d’un pont en pierre. 10/15min de marche pour rejoindre le parking où nous attend une bonne salade de patates (enfin une bonne salade le midi!!)



Soiz'


Corse épique, Corse à pic, Corse ça pique !

 

Canyon du Vivaggio, 28 avril, non loin de l’aéroport de Figari, le soleil brille, les oiseaux chantent, tout va bien (pour l’instant…)

Pendant que les autres s’amusaient comme des fous dans un canyon ludique, le groupe des vieux (avec un jeune) se lança dans ce que je qualifierais d’un traquenard. Le canyon du Vivaggio !
Histoire de nous mettre dans le bain, dès notre arrivée une Corse vient nous voir pour nous prévenir que quelques années auparavant, il y a eu un mort dans le canyon (on aurait dû avoir la puce à l’oreille). 

Enfin, c’est parti !! La troupe composée d’Alex, Guillaume, Cairninator (Fefe), Clément, Nico et moi-même (Antoine), aka le gang des Kangoos, décolle pour une « petite » marche d’approche. Après une bonne montée de 300m de dénivelé nous arrivons à la bifurque pour quitter le chemin principal afin de rejoindre le canyon en contrebas. Alex est en tête de file, le groupe suit, le canyon qui n’est déjà pas beaucoup fréquenté en haute saison, l’est encore moins en basse comme actuellement, donc le chemin ressemble plus à du pur maquis qu’à un petit sentier.
Passé un bon quart d’heure à se faire déchirer les jambes par une nature hostile, à se perdre (prémonitoire !) et à se faire recouvrir d’un liquide blanchâtre et visqueux (il était en grande forme celui qui est passé avant nous !)… nous tombons sur une tortue d’Hermann, génial !!


Arrivés au canyon, on mange, on part ! C’est mignon, nous évoluons dans les sous-bois dans de l’eau aux reflets dorés (moins sexy que l’eau de Pulischellu ou Purcaraccia mais ça a son charme). Tout se passe bien, l’eau est fraîche mais le soleil et la bonne ambiance nous réchauffent. Nico glisse sur chaque pierre, lui qui est en petites baskets de sport car éventrant ses chaussures de canyon la veille.
Après un petit toboggan éjectable et un beau plat de Clément, nous arrivons à notre première cascade. Fefe part l’installer sans mettre de main courante, les deux pros, Guillaume et Alex, grognent. Ensuite s’enchaînent de belles vasques avec quelques sauts, quelques toboggans, nous arrivons aux fameuses 20 min de crapahutage dans la rivière qui s’annoncent longues.
Au final les 20 min passent plutôt vite car parsemées de plein de petits sauts et de jolies vasques. Nous arrivons sur la grande cascade de 40 mètres où le relais n’est qu’une simple sangle sur un arbre miteux! Mais pas d’inquiétude on la renforce avec un morceau de corde accroché à un amas de tout petits arbres qui je cite « sont bien ancrés dans le sol, ça va le faire ».
Donc c’est parti pour 40 m de descente en rappel avec un amarrage "super solide"… Ensuite on arrive sur une longue main courante qui donne sur une cascade que Guillaume va installer, la corde est trop courte. Après quelques bidouilles c’est bon, nous passons la cascade. Il nous reste quelques obstacles, 40 min et c’est bon, … 



QUE NENNI !! Après une petite heure de marche, tout le monde commençait à être fatigué et Alex qui nous disait toutes les dix minutes qu’on arrivait dans dix minutes... Donc après avoir survécu à cette marche interminable, les ronces, les mouches, les pierres glissantes… nous croyons enfin arriver car on se retrouve devant un tag « DANGER !! », et pas d'amarrage pour continuer. Guillaume sort le drone pour faire joujou et nous autres enlevons notre combi pour attaquer la remontée
Alors c’est parti, 10/15 min de marche dans une petite sente raide pour rejoindre un gros chemin. Petit problème, nous n’avons rien trouvé, ni la sente ni le chemin, mais je peux vous dire que nos jambes se rappellent encore de l’agressivité du maquis corse.
Après quelques minutes qui nous parurent des jours dans le maquis on décide de faire demi-tour, toujours fatigués et en plein cagnard. Après de nouveau quelques minutes de débat on décide de prendre le long de la rivière pile où il y a écrit « DANGER !! », on avance et tombons sur de magnifiques vasques et nous nous posons la question de pourquoi ne sont-elles pas équipées, mais bon là il faut avancer.
Après mille heures de marche dans cette rivière on se retrouve devant cette énorme vasque incontournable EN SLIP. Tout le monde remet sa combi sauf moi car j’en avais ras le bol, je me gèle donc le c.. au premier sens du terme.
Enfin, passé cette vasque, nous remarchons pendant environ dix ans, et Fefe qui est remonté un peu pour essayer de retrouver le chemin nous crie « C’EST BON IL EST LÀ ! Y A DES POINTS ROUGES », ENFIN !!! Cette fois-ci vraiment 10/15 min et retour du gang des Kangoos.

Par conséquent si vous voulez vous lancer dans Vivaggio prévoyez du temps et une débroussailleuse.

 

Antoine